Lège-Cap-Ferret : La Municipalité réagit à la perte de 3 millions d’euros
Le conseil municipal du jeudi 14 mars a mis en lumière le débat d’orientations budgétaires, soulignant un changement significatif vers la frugalité, selon le maire Philippe de Gonneville. Cette transition est principalement motivée par la diminution de 50 % prévue en 2023 des droits de mutation à titre onéreux (DMTO), une source de revenus cruciale pour les collectivités locales et l’État lors de transactions immobilières, passant de 5 millions d’euros en 2022 à 2,5 millions d’euros en 2023. Cette baisse substantielle contraint l’équipe municipale à revoir sa stratégie budgétaire pour 2024, notamment en raison de la rareté croissante des dotations de l’État et de la cessation de l’aide annuelle de la Coban de 430 000 euros pour la gestion des plages.
Face à une perte sèche, l’objectif pour l’équipe municipale est de réduire les charges de 13 %, mais la masse salariale, représentant 55 % des dépenses totales, devrait encore augmenter de 400 000 euros cette année pour atteindre les 15 millions d’euros. Afin de compenser ces pertes, des coupes budgétaires sont indispensables, et le maire évoque la possibilité d’un emprunt équilibrant de 1,7 million d’euros, bien qu’il préférerait l’éviter.
L’élan des dépenses dépassant la croissance des recettes, avec une diminution de 3 millions d’euros des recettes de fonctionnement, suscite des préoccupations parmi les élus de l’opposition. Ils interrogent la capacité de ne pas augmenter les taxes jusqu’en 2026, soulignant la nécessité potentielle de recourir à des emprunts et d’accroître les taxes. En réaction, le maire admet qu’il est crucial de resserrer les boulons après avoir perdu 3 millions d’euros, tout en reconnaissant l’imprévoyance quant à la diminution des DMTO, soulignant que les projets en cours tels que l’école de musique, de danse et la maison des ados seront néanmoins menés à bien malgré les défis financiers à relever.
Source : sudouest.fr