Conseil municipal de Lège Cap-Ferret : Budgets 2023 et 2024 votés malgré des turbulences financières
Lors de la dernière séance du conseil municipal de Lège Cap-Ferret, qui s’est déroulée le jeudi 11 avril, les élus ont voté les budgets pour 2023 ainsi que les budgets prévisionnels pour l’année 2024. Une nouveauté a marqué cette réunion, avec l’installation de grands écrans dans la salle afin de permettre aux élus et au public de suivre les débats en visualisant les informations de chaque dossier.
L’adjointe aux finances, Laëtitia Guignard, a été chargée de la présentation des budgets. Du côté des recettes, les droits de mutation à titre onéreux (DMTO) sont passés de 5 millions d’euros à 2,5 millions d’euros. Laëtitia Guignard a tempéré ce manque à gagner en soulignant que la commune demeure solvable et qu’elle a choisi de maintenir la qualité des services. Néanmoins, pour le budget 2024, la majorité municipale a décidé de réduire les dépenses de 3 %, notamment en ce qui concerne les autres charges de gestion courante, avec une baisse significative de 9 % qui inclut les subventions aux associations et au CCAS. Parallèlement, les charges du personnel augmentent de 3 %, en raison de diverses mesures légales.
Laëtitia Guignard a reconnu la présence d’un « trou d’air » dans le budget 2023, une situation commune à de nombreuses collectivités. Une élue de l’opposition, Anny Bey, a qualifié cette situation de « zone de turbulences » plutôt que de simple trou d’air, en accusant la majorité de dissimulation, de tricherie et de mensonges, soulignant un écart de déficit de 4 millions d’euros. Dans le même registre, Fabrice Pastor, également dans l’opposition, a exprimé des doutes quant au budget 2024, mettant en avant les incertitudes et refusant de voter un budget prévoyant éventuellement un recours à l’emprunt. Les quatre élus de l’opposition ont d’ailleurs exprimé leur désaccord en votant contre.
De son côté, Véronique Debove a jugé inadmissible de voter en faveur du budget concernant les « lotissements communaux », soulignant l’absence d’écriture comptable depuis deux ans. Fabrice Pastor a ajouté une pointe de critique supplémentaire en se demandant si les familles seront installées dans les logements avant la fin de la mandature.
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